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05/06/2007

Le diesel vainqueur aux 24 Heures du Mans 2007

Les 24 Heures du Mans se courront bien les 16 et 17 juin prochains. Pour autant, on peut  pronostiquer une nouvelle victoire d'un moteur diesel dans cette épreuve mythique.

L'an dernier déjà, Audi établissait un record en gagnant la course avec sa première voiture à moteur diesel, mettant ainsi la barre très haut, et forçant pratiquement notre Peugeot national à relever le défi cette année avec une voiture elle aussi p1b019116e0bb7234ad53d1d0ddcd744b.jpgropulsée au "mazout". Audi revient également avec trois voitures, assumant ainsi pleinement sa place de favori. Ainsi, le constructeur si souvent brocardé pour ses moteurs fumants se trouve à la pointe de l'actualité et de la technologie - grâce, il faut bien le dire, à un petit coup de pouce de son concurrent teuton. Aux dernières nouvelles, la 908 mazout partira même en première ligne.

 Au-delà de l'anecdote, il faut bien voir que la place du moteur diesel en France est extrême (plus de 50 % du parc, près de 70 % des voitures neuves) grâce à un effort qui s'est ancré sur des décennies : il y a quarante ans, les diesels poussifs et puants avaient bien du mal à quitter les tracteurs et autres utilitaires pour séduire les automobilistes ; aujourd'hui, grâce aux progrès de la technologie sur ce moteur, eux-mêmes rendus possibles par un chiffre d'affaires en hausse régulière depuis 40 ans, les turbo-diesels common rail rivalisent facilement en puissance avec leurs équivalents essence, au prix d'un poids et d'un coût maintenant à peine supérieurs, mais en offrant toujours un différentiel de consommation 861c8094f5032d4dc473338dc7c37d93.jpgfavorable, qui fait de ce moteur une solution d'avenir pour encore d'autres décennies.

Cet effort a lui-même été piloté par le différentiel de taxes appliqué aux deux carburants ; dans une certaine mesure, ce sont les automobilistes qui ont, bon gré mal gré, sponsorisé les recherches des motoristes pendant toute cette période ; ils en touchent aujourd'hui les bénéfices, avec des moteurs économes, fiables et performants. Le fait que ce soit les enfants des sponsors qui soient récompensés est aussi un enseignement. Aujourd'hui, rares sont les pays au monde où le diesel a une place équivalente ; plus on s'éloigne de l'Europe, et moins le parc diesel est étoffé. Les constructeurs asiatiques en particulier sont notoirement faibles dans ce domaine, et se retrouvent avec une bonne longueur de retard.

La France a ainsi prouvé plusieurs choses qui ne sont pas anodines :

  • l'Etat Français est capable de suivre une politique réfléchie et positive sur plusieurs décennies consécutives
  • cette politique peut s'établir d'une façon indépendante de l'étranger, disons malgré un désintérêt de l'étranger
  • les bénéfices tirés de cette politique se répartissent entre deux générations, alors que l'investissement n'est payé que par une seule
  • un simple différentiel de taxation judicieusement choisi, associé à un engagement des industriels concernés, a été déterminant dans la réussite de cette politique

Vous suivez mon regard ? Cet exemple soutient l'idée d'un effort à long terme, associant Etat, consommateurs et industriels, dans le domaine de la réduction de nos émissions de Gaz à Effet de Serre.

L'an prochain ? En 2008, Audi essaiera de gagner avec un moteur fonctionnant à l'éthanol.

14:15 Publié dans Energies fossiles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : diesel, 24 heures, taxes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook |

24/11/2006

Séquestration du CO2

Les énergies fossiles nous feront bientôt défaut ; quand exactement, on ne sait pas encore le dire, mais les premières difficultés d'approvisionnement commenceront quelque part autour de 2020 pour le pétrole, 10 ou 20 ans plus tard pour le gaz naturel ; ces diffficultés ne prendront pas l'aspect de ruptures, mais bien d'une franche augmentation du prix.

En 2006, il existe une autre énergie fossile dont on parle peu, le charbon : il est beaucoup moins pratique d'utilisation que le pétrole, en particulier dans le domaine du transport : le pétrole fournit des carburants par simple distillation, opération maîtrisée et peu coûteuse, alors que le charbon doit subir une transformation chimique plus poussée et coûteuse pour parvenir au même résultat. Mais il a deux avantages : le charbon est considérablement moins cher, et les réserves prouvées sont bien plus importantes. Dès que le pétrole sera durablement cher, c'est-à-dire au-delà des 100 dollars pas baril, les unités permettant de produire des carburants à partir du charbon vont fleurir, particulièrement dans les pays disposant de réserves importantes de charbon, entre autres Etats-Unis et Chine.

Le gros défaut de ces unités (appelées CTL, Coal To Liquids) est qu'elles brûlent beaucoup de charbon pour parvenir à cette conversion ; la consommation de carburants routiers produits à partir de charbon au lieu de pétrole multiplie par 4 la quantité de CO2 rejetée dans l'atmosphère. Nous allons donc aggraver l'effet de serre.

 Il existe un moyen de parer à ce problème supplémentaire, appelé Capture et Séquestration du CO2 (CCS) : il consiste à piéger le CO2 à la source, et à l'enfouir dans le sol de façon définitive.

Ce moyen est connu depuis des décennies, en particulier des pétroliers, qui injectent du CO2 sous pression dans les gisements pour faciliter l'extraction du pétrole ou du gaz ; sa mise en oeuvre est donc bien connue dans ses principes.

Il y a principalement quatre types de sous-sols dans lesquels on peut enfouir le CO2 :

  • les nappes aquifères : très efficaces, elles sont rares, et parfois utilisées
  • les dômes de sel : le sel est très courant dans le sous-sol, mais sa conformation n'est pas toujours idéale
  • les anciens gisements d'hydrocarbures : s'ils sont rares en France, ils sont évidemment bien identifiés dans les pays producteurs
  • les gisements de charbon profonds : rares également, ils contiennent fréquemment du gaz naturel ; l'injection de CO2 sous pression permettrait de récupérer une partie de ce gaz, rendant l'opération moins coûteuse.

Grâce à la diversité et au nombre de ces solutions, les premières études montrent que nous pourrions séquestrer la totalité de nos émissions ponctuelles pendant des décennies, probablement plus d'un siècle.

Qui est concerné par cette possibilité ? Dans un premier temps, les gros industriels et les centrales de production d'énergie à partir de combustibles fossiles ; tous ces sites constituent d'excellents candidats à cette technologie.

Les premiers visés sont les Etats-Unis : gros consommateurs d'énergie, gros producteurs de charbon, malgré leur attitude négative présente vis-à-vis de l'effet de serre, ils étudient dès maintenant la possibilité de rassembler les émissions de CO2 de leurs plus grosses centrales, et de rentabiliser l'opération en l'injectant dans les puits vieillissants du Texas et de Louisiane.

En France, où 76 % de notre électricité est d'origine nucléaire, cette technique ne fait pas encore parler d'elle ; elle sera une composante essentielle du défi climatique de ce siècle.

Un grand nombre d'organismes, privés, publics et internationaux, travailent sur la faisabilité technique, financière et juridique ; la section CCS des liens en signale quelques-uns.

20:07 Publié dans Energies fossiles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : CO2, fossile, énergie, séquestration, serre, CCS | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook |

15/11/2006

When the Peak comes, there will be no one to salute it

Ever since 1911, Big Oil has consistently delivered oil, solutions and wealth : that is some record, small wonder their credibility is on top.

 Ever since 1970 and the lower 48 Peak, Peakists have delivered problems, riddles and interrogations : you do not lead with questions, you lead with answers, whatever the answers. Small wonder no one listens to Peakists.

The unfortunate habit from certain Peakists to provide Peak dates which are :

  • already past and forgotten, or
  • so diverse and spread over a long period of time

has only added to the confusion at best, to the idea that Peakists cannot be trusted in any manner at worse. But there is more.

Reading from many Peakists sources, one gets the idea that the Peak will not be a peak, it will be a plateau - undulating at that. So much so that it will probably go unnoticed for ... a few years ? How can such a supposedly so important date be inconspicuous ? And what the hell is an Undulating Plateau ?

M.K. Hubbert issued his theory in 1957 ; little has been added since. In how many fields did theory evolve so litle in 50 years ? Oil definitely is an economics question ; is our economics knowledge the same as in 1957 ?

In 1957, oil was pretty much everything to our economies ; not so today, and seeing Russia help India set up their nuclear industry certainly was not in the picture 50 years ago. And Iran, and Egypt ?

The higher price of oil makes other energy sources competitive : will the Peak be buried under the Gas peak, and then the nuclear peak, and then coal ? What will we actually see ?

What kind of Peak theoricists are we really ? Wild fish seems to have peaked back in 1995, that went totally unnoticed because fish farms kicked in, and account now for nearly 50 % of the total. Anybody cared to have a look at the curves ?

We need more theory than the mere scrutation of production curves ; we need to know more about how a global peak collides with economics and turns into an Undulating Plateau ; and we need an indicator.

 

 

 

16:51 Publié dans Energies fossiles | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook |