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24/05/2006

Quelles sont les priorités ? 1 - Réchauffement mondial

Les événements qui vont se produire dans les années qui viennent vont, à eux tous, dépasser notre capacité d'action. Il est utile d'établir des priorités, et d'évaluer dans chaque cas nos réelles capacités d'action.

Réchauffement mondial.

Il semble établi que le réchauffement planétaire est une conséquence de l'augmentation des GES (Gaz à Effet de Serre) dans l'atmosphère, elle-même consécutive à notre activité de tous les jours. Qu'y pouvons-nous ?

Il est aisé de réduire notre consommation énergétique dans le domaine résidentiel : la faible qualité thermique des bâtiments modernes peut être améliorée, et des bâtiments "zéro énergie" sont déjà disponibles - sur le papier. Dans la réalité, même en travaillant à marche forcée, nous parviendrons au mieux à remplacer 30 % de nos bâtiments en 30 ans : nous ne pouvons détourner qu'une partie de notre PNB vers la construction, et les entreprises concernées sont elles aussi en nombre limité.

L'autre secteur gourmand en hydrocarbures est le transport. Le transport individuel est relativement facile à améliorer : si nous prenons des décisons maintenant, nous pouvons renouveler 90 % du parc automobile en 15 ans. Mais nous allons le renouveler avec des véhicules qui, au mieux, consommeront 50 % de la moyenne actuelle. Le transport routier ne peut pas non plus être remplacé par le ferroutage en quelques années.

De plus, le secteur sans solution aujourd'hui est le transport aérien : nous ne savons pas faire d'avions qui ne consomment pas de pétrole. Ce secteur est une part importante de nos émissions de GES, et présente une forte expansion dans la décennie à venir.

Le secteur de l'énergie est le troisième pourvoyeur de GES. Là aussi, des solutions sont identifiées : énergies renouvelables, nucléaire. Les énergies renouvelables sont aujourd'hui insuffisamment faciles à mettre en oeuvre pour autoriser des investissements massifs : l'Europe s'est engagée à avoir seulement 10 % de son énergie renouvelable en 2010. Quand à la solution nucléaire, elle exige d'abord une prise de conscience des citoyens, puis des investissements considérables. Le Royaume-Uni vient, par la voix de T. Blair, de changer sa vision politique à long terme sur ce plan : cela autorise un début de solution à l'horizon... 2020 !

Il faut donc admettre que, si l'on ajoute l'inaction constatée actuellement (2006), puis le coût réel des investissements concernés, les délais réalistes nécessaires pour mettre en place les solutions forcément partielles, nous ne pouvons commencer à envisager d'avoir une civilisation économe en hydrocarbures que vers le milieu du siècle. A cette date, le pétrole sera déjà devenu très rare, voir les notes sur le Peak Oil.

Sauf miracle, nous sommes bien condamnés à utiliser la totalité du pétrole encore disponible. Nous n'avons donc pas les moyens d'empêcher la quantité de CO2 dans l'atmosphère de croître.

Est-ce une raison pour ne rien faire ? Non, bien sûr, comme on le verra dans les notes suivantes.

Nous sommes à une époque où des investissements très lourds vont être exigés selon les options politiques que nous allons choisir : il est indispensable de prendre en compte la réalité avant de se lancer.

12:55 Publié dans Développement durable | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook |

Commentaires

Sachant tout cela, en gros que le ciel risque vraiment de nous tomber sur la tête, je ne comprends toujours pas qu'il n'y ait pas réellement de volonté politique au niveau mondial pour inverser le processus.
Dans les années 60, les USA ont réussi en partant de presque rien à envoyer un homme sur la lune en concentrant pendant 10 ans toutes leurs forces pour vaincre l'URSS politiquement.
Aujourd'hui, pourquoi pas une sorte de ''plan Marshall de l'énergie'' ? Où l'on rassemblerait en un lieu les meilleurs scientifiques de la planète, financés par tous les pays du monde. Ceux-ci serait chargés de faire avancer/découvrir à grand pas les énergies alternatives au pétrole comme l'hydrogène et autres.
Bien-sûr, les pays de l'OPEP freineraient des quatre fers mais de toute façon leur avenir est derrière eux, alors ?
Comment ? Je suis bien naïf et utopiste ?

Écrit par : steph | 24/05/2006

Steph :
C'est vrai que les Américains ont réussi un tour de force, à la fois politique et technique, avec les missions Apollo. A l'époque ils avaient un leader charismatique, et eux seuls à convaincre.
Pour un "Plan Marshall de l'énergie", de nombreuses thèses s'affrontent, et pour le moment chacun va selon ses principes/ sa culture. Cela dit, c'est une idée qui n'est pas si naïve et utopiste : depuis l'opération Irakienne, certains pensent que cette solution est financièrement favorable - encore faut-il le démontrer.
Avant d'en arriver là, beaucoup d'autres schémas sont à l'étude. Plus d'infos dans les prochaines notes.

Écrit par : Environnement2100 | 24/05/2006

Les commentaires sont fermés.